Mirobiologie-Maladies-Toxicologie 3è / Martin
COURS
THEME IV : MICROBIOLOGIE ET MALADIES
CHAPITRE : I Les microbes
I. CLASSIFICATION DES MICROBES
1. Découverte des microbes.
Le mot microbe dérive du mot grec « mikros » qui veut dire minuscule, et « bios » qui signifie vie. Ce sont don des êtres vivants invisibles à l’œil nu. Ils sont présents dans l’air, dans les eaux à l’intérieur ou sur d’autres êtres vivants.
Exemples : la paramécie, le plasmodium, le bacille de Koch, l’amibe …
On définie la microbiologie comme étant la science qui étudie les microbes.
2. Les différents types de microbes.
Les microbes peuvent être classés en 4 groupes : les protozoaires, les bactéries, les champignons microscopiques et les virus.
a. Les Protozoaires
Ce sont des invertébrés unicellulaires.
Exemples : le plasmodium, l’amibe, la paramécie …
b. Les bactéries.
üDescription : ce sont des microbes qui possèdent un noyau simple, un cytoplasme, et une membrane doublée à l’extérieur par une coque rigide.
üClassification des bactéries selon la forme.
. Les bacilles ou bactéries en bâtonnets
Exemple : le bacille de Koch.
. Les vibrions ou bactéries en forme de bâtonnets arqués
. Exemple : le vibrion cholérique
. Les Spirilles ou bactéries en forme de tire-bouchon
Exemple : le Tréponème pale.
. Les coques ou bactéries en forme de grain arrondis.
Exemple : le streptocoque
c. Les champignons microscopiques
Ce sont des végétaux non chlorophylliens.
Exemple : la levure, les candidas
d. Les virus.
Ils constituent les plus petits des microbes et son observables seulement au microscope électronique. Selon leurs hôtes on peut distinguer les virus des bactéries (les bactériophages), les virus des plantes (la mosaïque du tabac), les virus des humains(le VIH), et ceux des autres animaux (virus de la variole)…
II. LA VIE DES MICROBES
1. La locomotion.
Les microbes mobiles se déplacent soient par :
üLLes cils vibratiles. Exemple : le bacille subtil.
üLLes flagelles, exemple : le Trypanosome.
üLLes pseudopodes, exemple : l’amibe.
2. La nutrition.
Suivant leurs modes de nutrition, on a :
üLLes parasites qui se nourrissent à partir de leurs hôtes. Exemple : l’amibe
üLLes parasites intracellulaires obligatoire qui ne peuvent vivre, se reproduire qu’à l’intérieur d’une cellule. Exemple : les virus
üLLes saprophytes qui se nourrissent de la matière organique en décomposition. Exemple : les moisissures.
3. La respiration.
En fonction de leur besoin en oxygène, on a :
üLLes microbes anaérobies obligatoires qui ne vivent qu’en absence d’oxygène. Exemple : le bacille Tétanique.
üLLes microbes anaérobies facultatifs qui peuvent vivre dans les milieux oxygéné ou non. Exemple : les levures
üLLes microbes aérobies obligatoires qui ne peuvent vivres qu’en présence d’oxygène. Exemple : la paramécie, l’amibe.
4. La reproduction
Les microbes se reproduisent activement lorsque les conditions sont favorables. Parmi les modes de reproduction on peut citer ;
üLLa scissiparité ou division transversale : le cytoplasme et le noyau s’allongent, s’étranglent puis se coupent en deux parties égales ; on obtient alors deux microbes qui vont se diviser à leur tour.
Exemple : l’amibe, la paramécie.
Scissiparité chez l’amibe.
üLLe bourgeonnement : le microbe s’allonge, en même temps le noyau s’étire en partie dans un bourgeon qui va se détacher de la cellule. A la fin, on obtient deux microbes inégaux.
5. La défense.
Lorsque les conditions de vie sont défavorables, les microbes forment des organes de résistance. Ainsi on peut citer :
üLLa sporulation : c’est un processus par lequel une bactérie se transforme en spore. Pour se faire, la bactérie s’entoure d’une couche épaisse, ce qui lui permet de résisteraux conditions défavorables
Les étapes de la sporulation
üLL’enkystement : c’est la formation de kyste chez les protozoaires. Pour se faire, le microbe se contracte puis s’entoure d’une coque pour former le kyste. Le kyste est l’élément de résistance et de dissémination des protozoaires.
CHAPITRE II: LA DEFENSE ANTIMICROBIENNE
I. L’OEUVRE DE LOUIS PASTEUR
1. La théorie de la génération spontanée et les travaux de Pasteur
Au 19èmeSiècle, on croyait encore à la théorie de la génération spontanée qui prétendait que c’était la substance en décomposition qui engendrait les germes. Pour réfuter cette théorie, Pasteur démontra la présence de germes dans l’air puis par une série d’expériences, il montra leur responsabilité dans la décomposition des aliments.
a. 1èreexpérience de PASTEUR
Pasteur fait bouillir deux bouillons de viande respectivement dans des ballons A et B. le ballon A est immédiatement fermé à la flamme tandis que le ballon B reste ouvert. Après quelques jours, Pasteur constate que le contenu du ballon B se trouble alors que celui du ballon A reste limpide
b. 2ème Expérience de Pasteur
Dans un ballon contenant un bouillon limpide préalablement chauffé, on fait arriver l’air à travers un tube en platine porté à une température très élevée. Le col est ensuite fermé. On constate que le bouillon reste indéfiniment limpide.
c. 3èmeExpérience de Pasteur
Le bouillon est porté à ébullition dans un ballon à col de cygne puis il est refroidit lentement ; de la vapeur d’eau se condense dans les parties courbes et empêche l’arrivée des germes contenus dans l’air. Le ballon reste indéfiniment limpide.
d. 4èmeexpérience de Pasteur
Pasteur prélève le sang dans la veine d’un animal à l’aide d’un flacon spécial en verre muni d’une aiguille latérale rendue stérile. Après le prélèvement, le flacon est aussitôt fermé et la partie supérieure est bouchée avec du coton stérile. Le sang prélevé reste indéfiniment limpide.
2. Application des résultats des travaux de Pasteur : les méthodes de conservation des aliments
Les aliments constituent un milieu nutritif riche permettant le développement des microbes. Pour empêcher leur prolifération et conserver plus longtemps les aliments, on utilise divers procédés.
üLLa conservation par la chaleur :
. La pasteurisation consiste à chauffer l’aliment à 70°C pendant quelques dizaines de secondes. Les bactéries sont tuées mais les spores résistent.
Ce procédé permet une conservation limitée des aliments dans le temps.
. La stérilisation consiste à chauffer l’aliment à 120°C pendant 30mn. Les spores et les bactéries sont tuées. Ce procédé permet une conservation plus longue des aliments.
üLLa conservation par les substances chimiques : certaines substances telles que l’alcool, le vinaigre, le sel de cuisine … créent un milieu défavorable pour le développement des microbes.
üLla conservation par le froid. Les aliments sont placés à basse température, soit dans un réfrigérateur (conservation à courte terme) soit dans un congélateur -20°C (conservation prolongée). Ce procédé empêche le développement des microbes mais ne les tue pas.
üLla conservation par dessiccation : en séchant l’aliment, on empêche le développement des microbes.
II. LES MOYENS DE DEFENSE DE L’ORGANISME
1. Les moyens naturels ou défense naturel
a. La défense externe : les barrières.
-La peau, grâce à l’acidité de la sueur, qu'elle secrète, joue un rôle bactéricide (tue les bactéries)
-Les muqueuses : grâce au mucus bactéricide qu’elles secrètent empêchent la pénétration des microbes dans le milieu interne.
Remarque : La muqueuse est un épithélium (tissu de revêtement) qui couvre les cavités des organes en relation avec l’extérieur ; tube digestif ; vois respiratoire ; urinaire ; vagin.
b. La défense interne : la phagocytose et le système Immunitaire.
b1. La phagocytose
Elle est assurée par les leucocytes polynucléaires et les macrophages. Leur rôle est de phagocyter les microbes ayant franchi la peau ou les muqueuses.
b2. Le système Immunitaire.
La défense immunitaire est assurée par les lymphocytes. Ils sont sensibles par tout corps étranger microbien qui pénètre dans l’organisme et ils reagisent en produisant soit :
-des AntiCorps: substance chimique spécifique capable de neutraliser les microbes.
-des antitoxines : substances chimiques spécifiques capable de neutraliser les toxines microbiennes.
2. La défense acquise :
Apres avoir contracté certaines maladies infectieuses (rougeole ) ou après une vaccination si l’organisme parvient à guerir, il conserve là « mémoire » de la lutte engagée.
L’individu devient alors réfractaire aux germes de la maladie contractée : on dit que l’organisme est immunisé.
III. L’INFECTION MICROBIENNE
1. Définition
L’infection microbienne est la pénétration puis la multiplication des microbes pathogènes dans l’organisme.
2. Les principales voies de pénétration des microbes
üLLes voies respiratoires (nez)
üLLes voies digestives (bouche, l’anus)
üLLes voies sexuelles (pénis, vagin)
üLLes blessures (plaies)
3. Les étapes de l’infection microbienne
a. L’infection à staphylocoque
a1. Etape locale inflammatoire : 1èrebarrière de la défense
Quelques jours après la pénétration des microbes dans l’organisme, à l’occasion d’une blessure, il se forme à l’endroit de la pénétration une croûte entourée d’une zone :
üChaude et rouge due à la dilatation des capillaires,
ügonflée due au passage du plasma dans les tissus
üdouloureuse due à l’excitation des nerfs sensitifs par les toxines microbiennes.
Sous la croûte, il se forme un liquide blanchâtre constitué de cellules mortes, de microbes et des polynucléaires : c’est le pus.
a2. L’étape ganglionnaire : 2ème barrière de la défense
Si la défense locale est débordée, les microbes se rependent dans les vaisseaux lymphatiques et provoquent des lymphangites (inflammation des vaisseaux lymphatiques) et des adénites (gonflement des ganglions lymphatiques).
A cette étape, la défense de l’organisme est assurée les lymphocytes et les polynucléaires
a3. L’étape du foie et de la rate
Si l’étape ganglionnaire est débordée, les microbes franchissent les vaisseaux lymphatiques et passent dans la circulation sanguine. A cette étape, la défense est assurée par le foie et la rate qui détruisent les microbes. Si cette étape est franchie, les microbes envahissent tout l’organisme : c’est l’infection générale ou septicémie.
b. L’infection au bacille tétanique
Lorsque les spores pénètrent dans l’organisme à la suite d’une blessure, elles germent pour donner des bacilles Tétaniques. Les bacilles se multiplient activement sur place, produisent des toxines tétaniques qui diffusent dans tout l’organisme provoquant ainsi une intoxication générale ou toxémie. En cas de toxémie, la défense de l’organisme est assurée par les lymphocytes ganglionnaires puis par le foie et la rate.
NB : le bacille tétanique est appelé bacille de Nicolaier, est abondant dans l’environnement, en particulier dans la terre (bacille tellurique). C’est un bacille anaérobie strict (il ne peut vivre qu’en l’absence d’oxygène)
4. L’asepsie et l’antisepsie
a. L’asepsie : c’est une méthode qui consiste à détruire les microbes et à empêcher leur pénétration dans l’organisme par la stérilisation des objets.
b. L’antisepsie : c’est une méthode qui consiste à détruire les microbes existant sur la peau et dans les plaies par l’utilisation des produits antiseptiques (alcool 70°, eau de javel, …)
Remarque :
- la lymphangite est une inflammation des vaisseaux lymphatiques ; les causes principales sont les infections à streptocoque, à staphylocoque, …
- l’adénite est une inflammation d’un ganglion lymphatique (aine, aisselle, cou, …)
CHAPITRE III : LES MALADIES
A.LES MALADIES VIRALES
I. LA RAGE
1. Les signes de la rage
a. Chez l’Homme : les signes apparaissent après une période d’incubation de 20 à 60 jours et se manifestent par :
üChangement d’humeur
üLa rage furieuse (tremblements, cris, déshydratation, hydrophobie)
üLa rage paralytique (paralysie des membres inférieurs puis les autres muscles)
NB : une rage déclarée est toujours mortelle.
b. Chez le chien
üChangement de comportement
üLa rage furieuse (il bave, mord, crit, griffe)
üLa rage paralytique (paralysie des muscles)
NB : chez le chien également, la rage déclarée conduit à la mort.
Remarque : en plus du chien, certains animaux tels que le chat, la souris, le chacal, l’âne, le cheval… peuvent aussi contracter la rage.
2. Agent causal et mode de transmission de la rage
a. L’agent causal : Le microbe responsable de la rage est le virus de la rage ou le virus rabique présent dans la salive des animaux enragés.
b. Mode de transmission de la rage : le virus rabique pénètre dans un organisme sain à la suite d’une morsure, d’un griffage ou d’un léchage d’une plaie par un animal enragé.
3. Lutte contre la rage
a. prévention : abattre les animaux enragés, vacciner les animaux de compagnie contre la rage.
b. Conduite à tenir : en cas de morsure ou de griffage il faut désinfecter la plaie et se rendre à l’hôpital avec l’animal
c. Traitement : en cas de morsure par un animal enragé, il faut aussitôt faire le vaccin antirabique et administrer le sérum dans le cas d’un bébé.
II. L’IST/S.I.D.A
Définition : le SIDA signifie Syndrome ImmunoDéficitaire Acquis ; c’est une infection sexuellement transmissible (IST) tout comme la gonococcie ou la syphilis.
1. Les signes du SIDA
Chez une personne qui développe déjà la maladie (PV/VIH), on observe les manifestations suivantes :
üL’augmentation du volume des ganglions
üLa perte de poids
üLa fièvre prolongée
üLa diarrhée chronique
üLes infections pulmonaires
2. L’agent causal et le mode de transmission
a. L’agent causal
Le microbe responsable du SIDA est le Virus de l’Immunodéficience Humaine (V.I.H). Il est présent dans le sang, dans le sperme, dans les secrétions vaginales et aussi dans le lait des personnes contaminées.
b. Le mode de transmission
On distingue 3 modes principaux de transmission
üLa voie sexuelle (rapport sexuel non protégé avec une personne contaminée)
üLa voie sanguine (lors d’une transfusion sanguine avec du sang contaminé ou l’utilisation des objets souillés)
üDe la mère à l’enfant (au cours de la grossesse ou pendant l’allaitement)
NB : Une personne infectée par le virus est dite séropositive au VIH.
c. Manifestation
Le virus du sida infecte les cellules du système immunitaire (les lymphocytes) chargées de la défense de l’organisme contre les microbes et les infections. Il se multiplie à l’intérieur de ces lymphocytes et finit par les détruire. Quand les lymphocytes ne sont plus assez nombreux, le système immunitaire ne fonctionne plus correctement : la personne attrape toutes sortes de maladies, contre lesquelles son organisme n’est plus capable de lutter — même une maladie banale comme le rhume peut devenir grave chez un malade du sida. Ce sont ces maladies qui finissent par provoquer la mort du malade.
3. Les conséquences socio-économiques
üLes malades deviennent une charge pour la société
üLa prise en charge des malades nécessite beaucoup d’argent
üLes décès augmentent le nombre d’orphelin
4. Lutte contre le SIDA
a. Prévention
üEviter le vagabondage sexuel
üPorter un préservatif lors d’un rapport sexuel occasionnel
üBien stériliser les objets médicaux avant utilisation
ü L’abstinence
b. Conduite à tenir
- En cas d’accident à risque, il faut nettoyer la plaie immédiatement avec un antiseptique (alcool 70°, eau de javel …)
- En cas de contamination confirmée par un test de dépistage, il faut se faire prendre en charge car cela permet de suivre l’évolution de la maladie et de traiter les maladies opportunistes.
B.LES MALADIES CAUSES PAR LES BACTERIES
I. LE TETANOS
1. Les signes du tétanos
üFièvre
üMâchoire serrée
üContracture musculaire généralisée
üLa mort par arrêt brutal du cœur
2. Agent causal et mode de transmission
a. Agent causal
Le microbe responsable du tétanos est le bacille tétanique ou Bacille de Nicolaier. Il vit dans la nature à l’état de spore.
b. Mode de transmission
Les bacilles pénètrent dans l’organisme :
üPar une plaie souillée de terre
üAu cours d’un avortement ou d’une excision
La spore germe pour donner des bacilles
3. Lutte contre le tétanos
a. Prévention
üFaire le vaccin anti tétanique avec tous les rappels
üUtiliser des instruments stérilisés
b. Conduite à tenir
En cas de blessure, il faut :
üBien désinfecter la paie et faire un pansement
üFaire le sérum anti tétanique
II. LA TUBERCULOSE PULMONAIRE
1. 1. Les signes de la maladie
a. La primo-infection ou tuberculose initiale
Elle se caractérise par la formation de tubercules dans les poumons.
b. La tuberculose déclarée ou ouverte
Elle se caractérise par :
- Un éclatement des tubercules et formation d’autres tubercules-
- Une Toux, crachats sanguinolents,
- Amaigrissement, fatigue générale, fièvre
2. 2. L’agent causal et le mode de transmission
a. Agent causal : le microbe responsable de la tuberculose est le Bacille de Koch ; il produit une substance chimique dite la tuberculine.
b. Mode de transmission
- Par voie respiratoire :
- Par voie digestive
3. 3. Le développement du germe
a. La formation du tubercule
Arrivé dans les alvéoles, les Bacille de Koch (BK) provoquent une infection microbienne ; l’organisme réagit en formant des tubercules (petite masse arrondie contenant des BK vivants)
b. La tuberculose pulmonaire ouverte
Elle s’observe si la défense de l’organisme s’affaiblit. A cette étape la caséum (substance blanchâtre contenant des BK vivants, des polynucléaires et des lymphocytes morts) est rejeté sous forme de crachat.
c. La tuberculose pulmonaire dite fermée
Elle s’observe chez le tuberculeux guérit. Les BK se trouvent emprisonnés dans des tubercules.
4. 4. Lutte contre la tuberculose
a. a. La prévention
- Se faire vacciner avec le BCG (Bacille Calmette et Guérin)
- Pratiquer la cuti-réaction ou test tuberculinique
- Procéder à des dépistages pulmonaires
b. b. Conduite à tenir
Ø En cas de toux, éviter de cracher au sol
Ø Vivre dans une salle bien aéré et éclairé
Ø Avaler régulièrement les comprimés.
III. LA SYPHILIS
1. 1. les signes de la maladie
a. La syphilis primaire
Elle s’observe 15 à 20 jours après la contamination et se caractérise par le chancre syphilitique (plaie arrondie indolore située sur la lèvre ou sur l’appareil génital) qui disparait au bout d’un mois.
b. La syphilis secondaire
Elle débute 2 mois après la contamination et se manifeste par des taches roses sur le tronc ou sur les mains.
c. La syphilis tertiaire
Elle apparait après une longue période (10 à 20 ans) et se manifeste par :
ØDes nodules appelés gommes apparaissent dans les tissus sous-cutanés, les muqueuses et les organes internes. Ces gommes peuvent être responsables de lésions osseuses importantes. Le foie et les reins peuvent également être touchés, ainsi que les autres viscères
ØUne atteinte des nerfs, des yeux,…
ØDes ulcérations graves et de troubles mentaux
2. 2. Agent causal et mode de transmission
a. a. Agent causal : c’est le Tréponème pâle.
b. b. Mode de transmission : elle se fait par voie sexuelle ou de la mère à l’enfant pendant la grossesse.
3. 3. Lutte contre la maladie
a. Prévention :
ØEviter le vagabondage sexuel
ØPorter un préservatif en cas de rapport sexuel à risque
ØDépister les femmes enceintes
C. MALADIE CAUSEE PAR UN PROTOZOAIRE : le paludisme
1. Les signes du paludisme
ØFièvre
ØFrisson et sudation
ØNausées, vomissent
ØMaux de tête
Les complications les plus graves sont les accès pernicieux caractérisés par une forte fièvre, des convulsions, une anémie et une perte de connaissance.
2. Agent causal et mode de transmission
ØL’agent causal est plasmodium et le vecteur est l’anophèle femelle
ØLa transmission se fait par la piqûre de l’anophèle femelle infectée.
3. Le cycle de développement
Le cycle comprend 3 phases : 2 phases asexuées chez l’Homme et une phase sexuée chez l’anophèle.
a. a. Chez l’Homme :
ØLa phase hépatique :
Les plasmodiums sont introduits dans l’organisme lors de repas de sang. Une fois dans l’organisme, les plasmodiums parasitent d’abord les cellules du foie, s’y multiplient et provoquent leur éclatement. Certains parasites réinfectent les cellules du foie, tandis que d’autres passent dans la circulation sanguine : c’est le cycle hépatique.
ØLa phase sanguine
Dans le sang, les plasmodiums parasitent les globules rouges ; s’y multiplient provoquent leur éclatement et la libération d’autres plasmodiums qui vont parasiter d’autres globules rouges : c’est le cycle sanguin.
b. b. Chez l’anophèle
Au cours d’un repas de sang sur un paludéen, l’anophèle absorbe les plasmodiums. Les cellules sexuées poursuivent leur développement dans l’estomac du moustique et donnent des gamètes mâles et femelles. Après la fécondation, on obtient un œuf ; le noyau de l’œuf subit plusieurs divisions dans la cavité abdominale du moustique pour donner de nombreux plasmodiums qui vont migrer dans ses glandes salivaires. Si ce moustique pique une personne saine, il lui transmet les plasmodiums et le cycle reprend.
4. Lutte contre le paludisme
a. a. Prévention
ØSoigner les malades
ØDétruire le vecteur
ØSe protéger contre les piqûres des moustiques
b. b. Conduite à tenir
Øse rendre à l’hôpital en cas de fièvre prolongée
Øsuivre le traitement jusqu’au bout
CHAPITRE IV : LE SERUM ET LES VACCINS
I. LE SERUM
1. Découverte du sérum
En 1894 Roux vaccine un cheval par des doses croissantes et répétées de toxines diphtériques virulence de plus en plus forte. Le cheval devient réfractaire à la toxine. Grace aux vaccinations répétées, des antitoxines antidiphtériques ont été fabriqués en grande quantité dans l’organisme du cheval.
Le sérum préparé à partir du sang de ce cheval hyper vacciné et injecté à une personne malade de la diphtérie entraine sa guérison. Roux à donc transféré l’immunité du cheval au malade : c’est le traitement par le sérum ou la sérothérapie.
2. Définition : Le sérum est une substance biologique obtenu à partir d’un animal ou d’un homme vacciné contre une maladie donnée. Il contient des anticorps ou des antitoxines donc utilisé en traitement curatif.
3. Principe : Le sérum est injecté à une personne malade. Il agit immédiatement, soit pour détruire les microbes (sérum antimicrobien) soit pour éliminer les toxines (sérum antitoxique).
4. Les avantages
· Le sérum est utilisé à titre curatif
· Le malade reçoit des anticorps ou des antitoxines prêts à agir.
· Le sérum confère à la personne une immunité immédiate.
II. LES VACCINS
1. Découverte du vaccin
Au 18ème siècle, Jenner constate que les fermier qui contracte le cow-pox ou vacciné échappent toujours à la variole. En 1798, Jenner pratique le premier vaccin antivariolique chez un enfant par inoculation du contenu d’une pustule de cow-pox prélevée sur une vache malade. C’est le traitement par le vaccin ou la vaccinothérapie.
2. Définition : le vaccin est substance biologique qui contient une toxine ou un microbe affaibli qu’on injecte à une personne saine pour l’immuniser contre une maladie provoquée par ce microbe ou la toxine.
3. Principe : les différents types de vaccins sont :
· Les vaccins antibactériens : préparés à bactéries pathogènes affaiblies ou tuées. Exemple : le B.C.G
· les vaccins antitoxines préparés à partir des toxines bactériennes affaiblies.
Exemple : le vaccin antitétanique.
· Les vaccins antivirus : préparé à partir des virus tués.
Exemple : le vaccin antirabique.
4. Avantages
· Le vaccin est à titre préventif
· L’organisme fabrique lui-même ses anticorps ou ses antitoxines
· L’immunité est durable.
Exemple : choleara=6mois, fièvre jaune=1àans, rougeole à vie
Date de dernière mise à jour : Sam 27 jan 2018